Le bas-débit à bricoles: Retour à la case de l'Oncle Tom

22 novembre 2005

Retour à la case de l'Oncle Tom

Un pas de plus dans l'abaissement de la dignité humaine et un élargissement du fossé : les enchères inversée

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Copie de l'article de l'Obs

NOUVELOBS.COM | 18.11.05 | 16:48

... le développement sur internet des sites proposant des emplois par enchères inversées... cela illustre que "le système du travail réservé à celui qui accepte le salaire le plus faible s'installe en France".
Selon Michel Lamy, secrétaire national de la CFE-CGC, un site d'offres d'emploi par enchères inversées (www.jobdealer.net) fonctionne déjà et "2 autres sites du même type sont en train de s'installer".

"Socialement odieux"

Dans le système des enchères inversées, un employeur propose un travail, le plus souvent des petits boulots (jardinage, réparations, aide ménagère), en fixant un salaire maximum pour la tâche à effectuer. Puis les demandeurs d'emplois font des enchères à la baisse. "Comment admettre que des sites sur internet offrent du travail sous condition que les salariés acceptent des salaires toujours plus faibles ?", s'interroge la CFE-CGC dans son communiqué, s'insurgeant contre cette pratique "socialement odieuse" et "économiquement stupide".

La faute des entreprises ?

Mais la CFE-CGC dénonce également les entreprises qui les utilisent et les font donc exister : "Si ces sites peuvent exister, et c'est désormais une réalité, c'est parce que les entreprises leur confient leurs annonces d'offres d'emploi". Ainsi, Michel Lamy s'interroge sur la légalité de telles pratiques en France, tout en ajoutant qu'il n'est pas évident de s'y opposer car au sein de l'Union européenne le marché (des offres d'emploi) est libre".
En mai 2005, une société allemande d'offres d'emploi par enchères inversées (www.jobdumping.de) avait provoqué un tollé en annonçant son intention de s'implanter en France.