Le bas-débit à bricoles: Entreprises avantagées

07 mars 2006

Entreprises avantagées

Léo-Paul Lauzon, titulaire de la chaire socio-économique de l'Université du Québec à Montréal signe une étude, L'Autre Déséquilibre fiscal, portant sur ce déplacement du fardeau fiscal.

Émaillée de nombreuses statistiques, l'étude indique par exemple que, de 1963 à 2003, le total des impôts et des taxes payés par les particuliers est passé d'une proportion de 45 à 80% des recettes du gouvernement fédéral.

Pour la même période, la proportion des recettes fédérales provenant des entreprises a fondu, de 55% à 20%.

En chiffres absolus, les recettes fédérales provenant des sociétés ont grimpé de 17,5 milliards en 1963 à 29,4 milliards en 2003. Mais elles ont bondi de 14,2 milliards en 1963 à 117,2 milliards en 2003 chez les individus.

Au Québec, ce n'est guère mieux. En 1964, les Québécois ont versé 10,2 milliards en impôt et taxes au gouvernement, comparativement à 6,2 milliards pour les entreprises.

Or, en 2004, les particuliers ont versé 25,3 milliards en recettes à Québec alors que le fardeau fiscal des entreprises était réduit à 3,6 milliards de dollars.

Bar ouvert Et pis encore, dit Léo-Paul Lauzon, l'État québécois verse grosso modo un milliard de plus en subventions aux entreprises qu'il ne reçoit en impôts.

En 1964, l'impôt des entreprises représentait 6,8% du produit intérieur brut (PIB) de la province. S'il était resté à ce niveau, au lieu de descendre à 1,5% du PIB en 2004, Québec engrangerait 13 milliards de plus annuellement dans ses coffres.

«Les fonds publics, c'est devenu un bar ouvert», lance M. Lauzon dont l'exposé fut, comme d'ordinaire, truffé de déclarations colorées.

Et en France, c'est comment ?

1 Comments:

At 5:01 AM, Anonymous Anonyme said...

Eh oui, le peuple québécois comme bonne vieille vache à lait qui se laisse joyeusement enculer! Et le pire c'est que la croissance économique au Québec est pratiquement nulle (presque rien de prévu pour 2007). Ensuite, le gouvernement provincial va chialer que c'est la faute du fédéral si tout va mal...
Les Québécois ne sont pas sortis de la bouette, qu'ils continueront de payer très chère d'ailleurs.

 

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