Le bas-débit à bricoles: Acharnement ou abonnement ?

12 janvier 2006

Acharnement ou abonnement ?

Signalé par l'excellent PikantDeliK

Charles Pasqua accusé de "racket" par l'ex-P-DG d'Alstom

PARIS (Reuters) - L'ancien P-DG d'Alstom Pierre Bilger, jugé à Paris pour abus de biens sociaux, accuse l'ex-ministre de l'Intérieur Charles Pasqua de l'avoir "racketté" lorsqu'il a voulu déménager le siège de sa société en 1994.

"Il s'agissait d'une demande de rançon, de racket. On a versé cette commission la mort dans l'âme", a dit à la barre Pierre Bilger, 65 ans, qui a dirigé Alstom de 1991 à 2003.

L'ancien patron a précisé avoir accepté en 1994 de verser clandestinement 5,2 millions de FF (environ 790.000 euros) pour obtenir l'autorisation administrative de déplacer le siège de sa société de Nanterre (Hauts-de-Seine) à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis).

Cet agrément a été délivré par la Délégation à l'aménagement du territoire et à l'action régionale (Datar), dépendant du ministère de l'Intérieur, le jour-même du versement de la commission litigieuse, le 11 mai 1994.

L'argent d'Alstom a été versé sur un compte bancaire suisse d'Etienne Leandri, surnommé "le petit monsieur", un personnage proche de Charles Pasqua décédé en 1995.

La majeure partie de cette somme a été reversée en juin 1994 à Pierre Pasqua, fils du ministre, sur un autre compte bancaire suisse.

Pierre Pasqua, qui se trouverait en Tunisie, ne s'est pas présenté à l'audience. Un mandat d'arrêt international a été lancé contre lui.

Quatre autres prévenus, deux anciens cadres d'Alstom, un intermédiaire et Pierre-Henri Paillet, ancien délégué à l'aménagement du territoire au ministère de l'Intérieur, sont aussi au banc des prévenus.

Pierre-Henri Paillet aurait servi d'intermédiaire entre les dirigeants d'Alstom et Etienne Leandri, qui avait demandé initialement dix millions de francs. "Adressez-vous au 'petit monsieur'", a lancé Pierre-Henri Paillet aux cadres du groupe industriel, selon leurs dépositions.

Le parquet devrait requérir dans la soirée. Les prévenus encourent jusqu'à cinq ans de prison.

Charles Pasqua, 78 ans, est mis en examen depuis octobre 2004 dans une procédure distincte instruite par la Cour de justice de la République, seule compétente pour enquêter sur des actes commis par des membres du gouvernement dans l'exercice de leurs fonctions.

3 Comments:

At 11:18 PM, Anonymous Anonyme said...

Et oui et comme par hasard, tonton Charles a été élu sénateur juste à temps...pour garder une immunité luxembourgeoise [comprendre financière et politique]. (Je dis cela avec le plus grand respect pour les Luxembourgeois)

 
At 1:16 PM, Anonymous Anonyme said...

Verdict :
Le procureur de la République de Paris a requis mercredi une peine de deux ans ferme contre Pierre-Philippe Pasqua, le fils de l'ancien ministre de l'Intérieur, soupçonné d'avoir bénéficié d'une commission occulte de 700.000 dollars à l'occasion du transfert du siège social de GEC-Alstom en 1994. Le parquet a également requis une amende de 200.000 euros et le maintien du mandat d'arrêt international, ainsi que des peines de prison avec sursis et des amendes à l'encontre de trois anciens dirigeants d'Alstom, Pierre Bilger, l'ancien PDG, Claude Darmon, ex-directeur de la branche transport, et Bernard Lebrun, ex-directeur financier.

 
At 1:53 PM, Blogger AhZouteAlors said...

Merci Hugues. Pour aller encore plus loin - et en famille - on peut aussi demander le grand-père.
En effet, le papa de Charles avait les mains baladeuses. Demandez à ceux qui ont eu la chance de faire construire dans le Var et ailleurs sur des terrains alors de toute beauté.
Rien de mieux qu'un atavisme bien entretenu pour réjouir le patriarche.

 

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